lundi 1 février 2010

Touchstone Ranch : tout ce que tu loupes (1)

Remorquage old school de bottes de foin


Premières neiges et grand vent frais depuis qu'on est arrivé ; la température a fait un bond à reculons, et on se couvre encore plus pour les tâches du jour. Il a notamment fallu traîner des bottes de foin jusque dans les prés où paissent les chevaux, avec l'aide de la jeep. Le résultat est plutôt sportif, avec des tiges en métal à planter au centre de la botte pour la faire rouler à mesure qu'on avance. Une fois dans le pré, c'est un Jurassic Park presque à taille réelle : les chevaux se jettent sur la botte et galopent après la jeep. Une fois qu'on s'arrête, les chevaux se battent alors qu'on tente de détacher la botte pour la faire rouler une dernière fois, histoire qu'elle se déroule dans le champ.
Une fois dépêtrés de cette affaire, il a fallu faire face à un petit souci : l'embourbement de la jeep sur le bas-côté, dans la neige. On a finalement réussi à la sortir de là après le déjeuner (ouais quand même), avec des planches et l'assistance avisée de Kenneth.

Désenbourbage old school de truck


Aujourd'hui, premier jour off. Du coup, grand dodo jusqu'à 11h pour rattraper un peu le sommeil, et petite glande de fin de matinée. Aimeric était de service pour le repas, du coup Pouchi et moi l'avons légèrement assisté pour ce brunch du dimanche. Petite astuce psychologique de ce jour particulier, on ne commence à travailler qu'à 8h30 du matin au lieu de 8h, histoire de marquer la différence avec les autres jours de la semaine ;)
Chemise de rigueur pour cette journée de repos où l'on peut rester tranquille à la maison, mais on ne manque pas pour autant de s'habiller pour aller faire le tour du propriétaire. Apparemment, le domaine fait 230 hectares, ce qui laisse pas mal d'espace pour se perdre. Suite à nos quelques descentes de luge, nous avons repris possession de ce spot magnifique de 6 mètre de haut, tombant presque à pic sur la rivière gelée.
J'ai remonté le cours de la rivière pendant un moment, sous les sapins et la neige, jusqu'à ce que ma jambe ne s'enfonce à travers la glace du lac ; un pas de plus pour me sortir de là m'a fait mouiller la seconde jambe, et j'ai dû ruser pour m'extirper de l'eau glacée sans casser la glace autour.

Luge qui fait plutôt mal


Le reste de la balade avec Thomas et Pouchi se poursuit plus loin en longeant la rivière, puis en la traversant à un point plus sécurisé, sur l'espèce d'île en face de la maison. Une jolie balade sous la neige, au milieu de grands espaces de vide, où se rassemblent les animaux la nuit, qu'entendent Thomas et Pouchi, dormant dans une cabane juste au bord de la rivière.




La question de la qualité de nos repas s'est présentée très tôt dans notre voyage. Sitôt le giron familial quitté, on s'est rendus compte qu'il était difficile de bien se nourrir. Pour pleins de facteurs, financiers ou simplement parce qu'on a la flemme de se préparer de bonnes choses (qui prennent du temps). Après 2 mois à Montréal où les aliments frais étaient hors de prix, s'est ensuivi notre road trip de 15 jours sur les routes où il était juste impossible de se cuisiner quelque chose (à part la petite ruse consistant à faire cuire des nouilles chinoises avec la cafetière des motels). De plus, les fast-food coûtent de façon générale moins cher que de se préparer un repas (parfois un menu à 5$ suffisait à nous combler). A Calgary, tout notre argent partait dans la nourriture, qu'on tâchait de varier sans y réussir parfaitement.

Tout ça pour dire qu'ici, les repas sont phénoménaux. Chacun à la charge d'un repas à préparer dans la semaine, et il faut dire que les quantités doivent être astronomiques pour combler toutes les personnes présentes. Si on ne mange pas tant de viandes que ça (au moins une fois par jour quand même), il y a à profusion de salades, et autres aliments ; pommes de terre, légumes, purée, gâteaux, pizzas faites maisons, nachos, j'en passe et des meilleures.
On mange largement plus qu'à notre faim. De plus, le pain est fait maison grâce à une machine, avec quantité de céréales. On s'empiffre sans s'en rendre compte et après 4 mois à l'étranger - incroyable - je prends enfin du poids (pour les possibles personnes ne me connaissant pas, j'ai largement besoin d'en prendre vu mon gabarit).
Après une rapide pesée, j'ai gagné quelques 3.5kg en une semaine, depuis Calgary où l'on sautait allègrement les repas histoire de s'occuper. Je reprends donc une alimentation équilibrée et variée, et la première semaine très physique de travail à la ferme a été l'occasion de se remettre en forme (je ne pensais pas prendre autant de plaisir à manger de la salade).

Comme on vient d'annoncer à Wendy qu'on souhaitait rester 2 mois au final, ça sera l'occasion de voir tout ça sur un plus long terme.
Les tâches se succèdent journées après journées et le moment de pause en face du réchaud est tellement attendu...


La terrible connexion internet m'empêche de faire de belles galeries sur Fbk, mais on y réfléchit... Take care les choupignols !



4 commentaires:

Jeanne a dit…

Tu me préparerais à manger de retour ici? :p
Parait que j'ai besoin de prendre du poids, comme toi.

LL a dit…

J'ai tout rattrapé, je m'éclate à imagnier ta petite vie xD

C'est tellement facile de t'imaginer en chemise avec 3,5 kgs en plus (mais muscles ou gras au final ?!) à traire une vache...

Encore <3 Mine de rien, tu me fais un peu rêver !

Bises Bises travailleur !!

mrWak a dit…

@ Jeanne : pas de problèmes, je m'occupe de tout ça en rentrant !

@ LL : C'est monté à 5kg en deux semaines et je peux t'assurer que c'est que du muscle ! Après ce que j'ai perdu en 4 mois j'ai repris à une vitesse folle et les efforts quotidiens sont plutôt bons pour se maintenir en l'état :)

Jeanne a dit…

Fais péter les photos Wakwak!! :)