mardi 26 janvier 2010

Au Touchstone Ranch, il fait bon vivre


L'après Calgary s'est présenté sous les traits séduisants et coquins de Julien P, dernier arrivée de la communauté Limougeaine (on me corrigera plus tard), amicalement surnommé Pouchi par ses congénères ravis de le retrouver. 3 jours et quelques descentes de luge plus tard, nous partions vers le Nord, à quelques 600km de Calgary la belle qu'on ne regrettera pas.
Le voyage a été épique puisque Patricia n'a jamais été aussi chargée que ce jour-là : à notre voyageur supplémentaire s'ajoutaient quelques bagages et des vêtements suite aux soldes pour se remonter le moral :)

En chemin, nous nous sommes égarés, sur une route isolée visiblement pas très traversée. Ne pouvant pas dépasser les 40km/h sous peine de faire du mal à notre embarcation, nous avons assisté peu à peu au changement de paysages, de routes longées par deux voitures ayant fait du hors-piste au simple chemin avec quelques maisons en bois isolées. Nous nous sommes arrêtées à proximité d'une maison, la seule du coin. Seuls le chat et le chien sont venus nous saluer, les propriétaires ne nous ont jamais ouverts. Plus tard, c'est une voiture qui ne s'est pas arrêtée, mais nous avons retrouvé la grand-mère un peu plus tard, qui ne nous a pas été d'une grande aide dans son patois canadien. Nous avons finalement pu arrêter quelqu'un qui nous a été d'une grande aide ; franchement, on n'en demandait pas tant mais Christina a appelé sa mère qui nous a trouvé le numéro de la ferme, puis elle a appelle Wendy (qui nous accueille pour confirmer l'itinéraire et la prévenir qu'on arrivait. Merci !


Le changement de scène a été brutal et formidable. Calgary est depuis oubliée. La ferme est composée d'une étable, d'écuries, de cabanes en toit aménagée pour accueillir des gens, de la maison en général et de pas mal de terrains pour occuper tout le monde. Difficile d'en faire un tableau représentatif pour l'instant, car nous avons travaillé dès le lendemain dès 8h, certains auprès des chevaux (les nourrir, nettoyer les écuries, les sortir dans les champs) et d'autres à couper du bois ou préparer des planches pour divers futurs aménagements.
Je dois avouer que le changement est assez rude pour ma part, mais je vais trouver un rythme sous peu (déjà des siestes entre midi et 14h !) et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas exceptionnel auprès de nos amis les animaux (la maniaquerie, sans doute). Reste que le paysage est splendide, si au final il y a peu de relief, le tout est compensé par des forêts de sapin enneigés et un froid difficile. Nous terminons vers 17h30 quand les tâche sont effectuées, et nous attendons avec plus ou moins d'impatience le repas, préparé à tour de rôle.


Pour l'instant, nous sommes plus ou moins 17 personnes à vivre en collectivité, dans un souci de paix et d'amour (j'exagère à peine, la communauté est très soudée et tout le monde s'entraide). C'est très agréable à vivre et il n'y a pas vraiment de conflit pour le moment. Wendy vit sur place avec son frère Chris, et Kenneth, leur autre frère, vit dans une maison plus loin. Leur mère vit avec eux dans le maison, et les autres pièces servent à accueillir les gens de passage. Sans entrer dans un détail mirobolant, on dénombre une écrasante supériorité des gens de langue germanique ; beaucoup d'allemands, des autrichiens, une anglaise et tout autant de parcours intéressants. Michie et Beni (autrichiens) ont traversé la Californie en stop en continuent d'explorer les environs, Vanessa vient de l'Essex en Angleterre et part à Tahiti quelques temps pour "renouveler" son visa de tourisme avant de revenir. Melina (allemande) est parti ce matin pour Vancouver où elle a trouvé un job pour les JO, et beaucoup d'autres partent très bientôt. Edgar (des Philippines) est là depuis un an et dans la majorité des cas, beaucoup ont allongé leurs séjours quand ils le pouvaient.



Michie joue du piano tous les soirs, au coin du feu dans le salon aux larges bais vitrées. On dirait un cliché mais c'est juste la vérité, et c'est plutôt agréable à vivre après une lourde journée de travail entamée dans le froid polaire.
Quelques nouvelles plus tard évidemment, et des photos quand on trouvera le courage de faire tout ça ! Pour l'instant, tout le monde au lit parce que l'écurie n'attend pas.

Quelques tâches effectuées jusqu'à présent :
- Couper du bois à la hache ou à la tronçonneuse
- Faire des planches de bois à partir de tronc d'arbres pour construire une boîte géante à bois, à trainer avec la jeep
- Harnacher les chevaux, les sortir, nettoyer les box, et rentrer tout le monde
- Couper les ongles des chevaux :)




5 commentaires:

Unknown a dit…

respect

Samool a dit…

Sublime, ça donne envie ! Une sacré expérience de vie !

Il faut la petite tof de ton nouveau poto, à la suite des autres !

Love

D. a dit…

Hey man! Je suis une ancienne pvtiste de Vancouver, auteure d'un blog sur lequel tu as laissé un mot qqes mois plus tôt (http://pvt-canada.blogspot.com), où pour raviver ta mémoire: I'm the lucky one who met Chuck Palahniuk in Montreal. :-)

Un petit mot pour te dire que depuis peu, je suis ce blog et geek me hard de près, et avec beaucoup de plaisir!
Heureuse que tu n'aies pas clamsé à Calgary, et je souhaite que ton aventure se poursuive de manière aussi extraordinaire qu'elle semble se dérouler en ce moment.

Enjoy... and thanks for sharing!

Dilek

Jeanne a dit…

Enfin des niouz!!
Pas de jacuzzi ni de piscine cette fois.
C'est pas toi qui a coupé les ongles des chevaux ?
Bizz

Unknown a dit…

Привет!!

Heureuse d'avoir de tes nouvelles! J'espère tout de même qu'il ne fait pas trop froid! Ça te change radicalement de Calgary! Les photos sont belles :) Et la vie a l'air paisible, c'est chouette de rencontrer du monde de toutes les nationalité! Salue les chevaux pour moi ;) Des Bisous Bisous.